2023 - Retour de la concasseuse  COLLET

Un peu d'informations sur les 2 "mamelles" d'une décharge telle que la décharge Collet bien connue des Franchevillois (en particulier ceux qui aime fréquenter les rives de l'Yzeron) : le stockage et le concassage.

L ’entreprise Collet a bénéficié du marché d’entreposer les cendres de l’incinérateur de Gerland. Le site de la Patelière ainsi  servi de  lieu de dépôt de mâchefer et de divers matériaux, ainsi que des déchets  hospitaliers depuis 1961.  A la suite de plusieurs inspections de la DREAL, le site  a été officiellement fermé en 1977 avec  obligation de  reboisement. L’entreprise Collet a néanmoins  utilisé le site pour stocker des matériaux de démolition. L’ensemble constitue une plateforme arborée à  25 m au dessus de l’Yzeron en falaise. Au dessous, plus 100.000 m3 de matériaux très chargés en métaux lourds de toutes sortes formant des lentilles de mâchefer qui s’éboulent dans l’Yzeron. La DREAL a imposé plusieurs analyses du sol et de l’eau, effectuées  par une agence  financée par Mr Collet, qui se voulaient rassurantes. Une analyse critique des résultats souligne des biais importants qui remettent en question ces conclusions. ( Résumé : cliquer ici (en bas de page) - le dossier complet étant disponible sur le site  de « Vivre à la Patelière » au chapitre 2). De plus, la DREAL a exigé des travaux de soutènement au pied du talus afin d’éviter les éboulements dans la rivière. Un arrêté préfectoral de mise en demeure en date du 19/02/2019  l’impose  à Mr Collet, sans  entraîner les travaux demandés.

D’autre part, bien que le site soit classé zone boisée protégée, l’entreprise Collet a obtenu en 2009  le statut d’Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) afin d’utiliser le site pour concasser les « matériaux  inertes » issus des chantiers de travaux publics. La concasseuse intervient ainsi de façon très épisodique, pendant  3 jours successifs, créant  une nuisance sonore importante dans toute la vallée et un nuage de poussières possiblement toxiques. En effet, les enrobés bitumineux et les buses de canalisation en Eternit peuvent  contenir de l’amiante et ne devraient être retraités qu’avec des dispositifs drastiques de protection, tant pour les employés que pour le riverains. Depuis 200, rien n’a pu enrayer cette activité polluante : les ICPE bénéficient de seuils spécifiques permettant des niveaux sonores élevés ; les matériaux litigieux sont cachés sous  de la terre en attendant  leur traitement; les poussières n’ont été soumises à aucune analyse. La mairie de Francheville fait des signalements auprès de la Préfecture  à chaque concassage sans résultats.