Contribution SVF à propos de la ZFE Lyonnaise

La SVF partage complètement la nécessité de réduire rapidement la densité de circulation dans les grandes métropoles, c’est une question de santé publique.

La ZFE est une technique contraignante pour aboutir à une réduction drastique des déplacements « carbonés ». Supprimer des transports individuels doit nécessairement être accompagné d’un accroissement du maillage des transports en commun.

Il existe un cadre légal au niveau français pour la création des ZFE. Pourquoi aller plus vite et sur une zone plus étendue, alors que le réseau de transports en commun n’est pas suffisamment développé et que la ZFE impose à de nombreux citoyens de vendre leur véhicule, souvent en bon état, au profit de voitures récentes beaucoup plus chères.

Cette approche aboutira à une exclusion sociale des personnes impactées qui ne disposeront pas d’un budget suffisant pour changer leur voiture et qui ne bénéficieront pas d’un accès facile aux transports en commun. Certaines personnes pourraient également connaître des difficultés pour se rendre à leur travail.

L’impact de cette ZFE est également critiquable en matière de durabilité. C’est une aberration de détruire des voitures en état de marche.  Leur coût pour l’environnement a déjà été payé. Par contre, cela fait peser sur la planète la construction des véhicules de remplacement.

D’autre part, le bilan carbone des voitures électriques est loin d’être si flatteur quand on prend en compte la totalité de leur cycle de vie. Si elles apportent une amélioration locale par l’absence des émissions liées aux moteurs thermiques, elles continuent à produire des nanoparticules par abrasion de leurs pneumatiques, des systèmes de freinage, etc.. .   De plus, elles contribuent toujours à une pollution importante mais déportée dans les pays producteurs de terres rares.

La SVF salue la proposition d’autoriser les « petits rouleurs » à conserver leur véhicule et à faire un certain nombre de trajets sans être verbalisés. Elle apporte un peu de souplesse dans un dispositif encore trop rigide.

En résumé, l’extension de la ZFE constitue un regrettable exemple d’écologie « punitive » en imposant des restrictions avant de fournir les solutions de remplacement efficaces. Ce n’est certainement pas la meilleure façon d’engager la population générale vers une démarche plus écologique.